vendredi 26 mars 2010

Chapitre 4

Ce soir-là, la Grande Sénéchale rentra dans ses appartements en soupirant. La journée avait été chargée. Entre les apparitions officielles, les Conseils, les dossiers et les comptes rendus fait au Grand Patron, elle n’avait pas eu une minute pour elle.
Après avoir jeté un regard aux alentours, elle s’approcha d’une console et enleva la tiare qui lui barrait le front, puis retira une à une les épingles qui maintenaient ses cheveux en un chignon compliqué. Puis elle enleva ses boucles d’oreilles, son collier et ses multiples bracelets qu’elle déposa sur un coussin de soie.
Elle se tourna vers les fenêtres de son salon privé et d’un geste de la main, les rideaux se fermèrent lentement, les embrases relâchant les lourds rideaux de velours couleur ciel. Marchant vers le centre de la pièce, elle déboutonna les six boutons de sa sur-robe qu’elle enleva tel un gilet et la déposa sur le dossier d’un des fauteuils. Elle leva les yeux et croisa le regard de son reflet dans un miroir monumental qui se trouvait entre deux hautes fenêtres.
Quelque chose manquait dans ce tableau.
Elle se retourna et se dirigea vers une porte qui donnait sur un petit vestibule. Une lampe à pétrole s’alluma dans la petite pièce faisant apparaître trois double portes orné de moulures dont certaines étaient recouvertes de feuilles d’or, et une petite porte beaucoup plus simple réservée aux domestiques.
Elle ouvrit la première double porte se situant sur sa gauche et découvrit une chambre vide. Étrange.
Elle se tourna vers la double porte du milieu. Sa chambre personnelle. Vide elle aussi. Pourtant « Elle » était là quand elle l’avait quitté ce matin.
Retournant dans la première chambre, qui s’illumina instantanément, elle ouvrit la garde robe et en examina le contenu. Une robe manquait à l’appel. La brune. Simple, trop longue pour sa propriétaire. Elle referma la penderie. Se tourna vers la console. Sur le peigne en nacre, il y avait un cheveu roux. La Grande Sénéchale ouvrit un coffret en ébène dans lequel l’occupante de la chambre rangeait quelques uns de ses bijoux. Il ne manquait rien. « Elle » n’était donc pas sortit du Palais Obscur. Puis une tâche attira son attention. Près de la chemise de nuit posée en boule sur le coin gauche de la coiffeuse, se trouvait une longue épingle en or. A son extrémité elle vit une tâche brune. Zouzou, comme l’appelait affectueusement son frère, pris l’objet entre ses doigts, et en porta la pointe à ses lèvres.
Un goût de terre.
Les pupilles de la démone se dilatèrent.
Se pourrait-il que … ?
Reposant violemment l’épingle sur le meuble. Elle sortit précipitamment de la chambre, passa dans le vestibule, traversa le salon, ouvrit violemment la porte de son appartement et sortit. Un garde en livrée pourpre et noire referma discrètement la porte tout en faisant signe aux autres de ne pas bouger alors que la Grande Sénéchale traversait le couloir. Elle descendit l’escalier magistral, en fit le tour et ouvrit la porte qui se trouvait en dessous de celui-ci.
Elle descendit l’escalier de pierre brute, passa dans la salle d’armes et ouvrit directement la porte se trouvant à l’extrême gauche de l’enfilade qui se trouvait sur le mur du fond.
Parcourut un troisième couloir au bout duquel se trouvait l’impasse à la fontaine.
Là elle s’arrêta.
Elle n’était pas essoufflée. Son corps n’avait que des avantages, aucun inconvénient.
C’est pourquoi elle fut étonnée d’entendre une respiration saccadée raisonner dans la pièce. Elle écouta attentivement le son, il provenait de sa droite. Elle se tourna dans cette direction pour découvrir que ce coin de la pièce était plongé dans la pénombre. Au moment où la Grande Sénéchale allait faire un pas en avant, elle entendit un grognement de bête enragée et vit deux yeux rouge la fixé.
Zouzou eu un sourire narquois, « Elle » était donc bien venue ici.
Elle croisa les bras et se mit à scruter l’ensemble de la pièce : l’eau de la fontaine coulait, limpide, les feuilles de lierre d’un vert éclatant qui recouvrait le mur du fond se balançaient au rythme d’un vent imaginaire et la lance à la pointe dorée gisait entre les deux, dans une large flaque de sang.
« Tu devrais t’être habitué à la voir depuis le temps, déclara la Grande Sénéchale d’une voix lasse.
Le petit garçon blond sorti de la pénombre et s’avança vers elle. Il regarda avec répugnance la lance et émit un sifflement.
- Je n’aime vraiment pas mon boulot, dit brutalement le « garçonnet ».
- N’oublie pas que si tu te retrouves ici, c’est à cause de … ton erreur. Ne te plains pas, ça aurait pu être pire, répondit-elle en lui jetant un regard menaçant.
L’ « enfant » blond se mit à frissonner violemment. Il recula d’un pas pour laisser plus d’aisance à son Maître.
La Grande Sénéchale se dirigea vers la fontaine et observa l’eau qui coulait du cœur de la statuette jusqu’à la vasque. Elle y plongea sa main gauche et fit le tour de la vasque d’un air songeur. Au bout d’un moment, elle retira sa main de l’eau et la secoua comme pour se débarrasser de quelque chose de répugnant.
D’une voix neutre elle s’adressa à l’ «enfant » qui s’était accroupi à côté de l’arme.
« Depuis combien de temps est-elle ici ?
- Mmmmh … depuis ce matin … tôt. Elle m’a surpris, d’habitude elle vient plus tard.
Zouzou, regarda le sang par terre et fit une grimace. L’odeur du sang la gênait un peu et elle le trouvait déplacé dans cette pièce.
- Et depuis ce matin, tu n’as pas eu le temps de nettoyer tout ça ? demanda t’elle sur un ton de reproche.
Le petit blond pâlit. Pourtant il savait que si, à la tombée de la nuit, la rouquine n’était pas réapparut, le Maître des lieux serait venu la chercher. Avec des gestes tremblants, il retira la tunique blanche qui recouvrait le haut de son corps et commença à éponger le sang.
- Je m’y mets tout de suite.
Elle le regarda d’un air intrigué, elle aurait du y être habituée, cela faisait des siècles qu’il travaillait pour elle. Mais il n’y avait rien à faire, le haut du corps de ce garçon était finement musclé. Ce qui créait un sérieux décalage avec son apparence générale. Le fait qu’il était un Katzi adulte lui échappait à chacune de leurs rencontre. Elle continua de l’observer éponger le sang qui imprégna la tunique blanche et la teinta entièrement. Lorsqu’il eu fini, il se redressa et plongea sa tunique dans l’eau de la fontaine. Le liquide sembla absorber le sang et la tunique redevint blanche. Alors l’eau cessa de couler dans la fontaine et les feuilles de lierres s’immobilisèrent. Le blondinet remit sa tunique, qui sortie sèche de l’eau et recula de quelques pas.
Zouzou contourna la fontaine et se dirigea vers le mur végétal. Elle s’arrêta devant celui-ci et y enfonça son bras droit. Elle fouilla l’intérieur du mur pendant quelques secondes et enfin, ses doigts se refermèrent sur un bras. Avec un sourire satisfait, elle plongea son bras gauche dans le mur et agrippa le corps qui s’y trouvait. Une fois qu’elle le tenait correctement entre ses bras, la Grande Sénéchale se mit à reculer. Dans ses bras, se trouvait une Gorgophonée paisiblement endormie, qu’elle regardait d’un air attendri. Après tout, n’était-elle pas sa création … ?

mercredi 17 février 2010

Chapitre 3

« Une caresse sur ma joue.

Une lumière aveuglante.

Ton sourire.

Ton regard posé sur mon visage.

Quel doux réveil.

Un son de draps que l’on froisse. Tu te lèves. Ta silhouette fait le tour du lit et sort de la chambre.

Là, à ce moment précis, mon monde bascule.

Mon « cœur » se serre. Une sueur froide coule le long de mon dos.

La peur monte.

Je ne te vois plus.

Où es tu ?

Que fais-tu ?

Qui regardes-tu ?

A qui parles-tu ?

Et puis la peur laisse place à la colère.

Je vois rouge, comme vous dîtes.

Mon esprit est envahi par de sombres pensées.

Je me rappelle des jours anciens, où l’on pouvait assister à des exécutions publiques.

Je veux prendre la place du bourreau.

Je veux attraper une hache et trancher un cou.

Je veux envoyer valser un tabouret supportant un futur pendu.

Je veux mettre le feu au bûcher.

Je veux actionner la guillotine.

Mon cœur d’affole et transpire d’excitation à l’idée d’entendre des cris de supplicier. »

A son tour elle rejeta les draps. Se leva. S’habilla d’une longue robe brune. Se coiffa. Sortit de la chambre. Remonta le long couloir. Descendit l’escalier magistral. Traversa le hall. Ouvrit une porte se trouvant sous l’escalier. Descendit un nouvel escalier, en colimaçon cette fois, qui semblait avoir été creusé dans la pierre. Il n’était éclairé que par des torches disposées de manière irrégulières.

Arrivée en bas des degrés, elle se retrouva dans une large salle aussi brutte et nue que l’escalier qu’elle venait de quitter. Plusieurs portes se présentaient à elle, toutes identiques.

Gorgophonnée s’arrêta pour reprendre son souffle. Elle avait courue depuis la chambre pour se retrouver là. Dans les souterrains du Palais Obscur.

Elle passa une main tremblante sur son front en sueur. Replaça une mèche de cheveux derrière son oreille. Passa sa langue sur sa lèvre supérieure tout en détaillant une à une les portes.

Elle tremblait toujours. Pas de peur. D’excitation.

Elle devait se dépêcher. Choisir une porte.

Choisir une proie.

Brusquement, elle pivota sur la droite. Une étagère apparut devant ses yeux, portant sur ses larges planches diverses armes dangereuses et extravagantes.

Elle fit un pas en avant vers le meuble.

Elle commença à se tordre les mains.

Ses lèvres bougaient comme si elle parlait à toute vitesse mais aucun son n’en sortait.

Puis elle se figea.

Tourna la tête vers la gauche et se précipita sur une porte.

Elle l’ouvra si violement qu’elle sortit hors de ses gonds.

Gorgophonée n’en avait que faire. Elle la projeta à l’autre bout de la pièce comme si il s’agissait d’un vieux chiffon.

Puis elle avança.

Se remit à courir le long du couloir, révélé par la porte arrachée.

De plus en plus vite.

Ses pieds se prenant dans les pans de sa longue robe.

Au bout de quelques minutes qui lui avaient paru des heures.

La « jeune fille » atteint le bout du couloir.

Une impasse.

Au moment où elle s’immobilisa. Des torches s’enflammèrent autour d’elle.

Elle put ainsi découvrir un espace beaucoup plus large que le couloir. Le mur du fond était couvert de lierres. Ses feuilles, d’un vert vif, ne semblaient pas souffrir du manque de soleil. Une fontaine en marbre gargouillait au milieu de l’impasse. Elle déversait une eau claire et pure dans son bassin. L’eau semblait jaillir du cœur d’une silhouette enfantine.

Gorgophonée plongea ses mains dans le bassin et soupira. La fraîcheur de l’eau lui faisait du bien. Mais n’arrangeait en rien son état.

Elle était pourtant si prés du but.

Pour essayer de calmer son esprit bouillonnant, elle plongea son visage dans l’eau. Mais celle-ci lui sembla soudain brûlante. Elle s’extirpa du liquide avec un cri de rage.

C’est là qu’apparut un petit être. Il avait une forme humaine. Des cheveux blonds. Des joues roses. Des yeux bleus. Des lèvres rouge et pleines.

Gorgophonée se sentit attirée par lui comme un aimant. Elle n’avait qu’une envie : l’embrasser.

Le garçon lui semblait être l’innocence personnifiée.

Au moment où elle pensa ces mots, il se mit à rire.

Mais son rire n’avait rien de celui que devait avoir un petit garçon. Il était affreux. Strident. Assourdissant.

Et il ne s’arrêtait pas.

Elle crut que son « cerveau » allait exploser. Dans un geste désespéré elle plaqua ses mains sur ses oreilles et ferma les yeux mais cela n’arrangea rien.

Elle réussit à ouvrir son œil gauche et scruta l’espace dans l’espoir de trouver un objet capable de faire taire le garçon.

Le bruit était toujours là. Il semblait s’amplifier de secondes en secondes.

Puis elle vit un éclat dans le lierre.

Elle regarda plus attentivement et découvrit une lance. Elle se précipita vers elle. La pris dans une main et l’examina. Son manche était en bois d’ébène et la pointe en or. Elle semblait être très aiguisée.

Si elle avait pu, Gorgophonée se serait piqué le doigt sur la pointe pour voir si elle n’était pas émoussée mais elle doutait que son corps puisse produire du sang.

Décidée. Elle se jeta sur le garçon, le plaquant au sol et lui enfonça la lance en plein cœur.

Le rire se tut immédiatement.

Enfin le silence. Uniquement rompue par le gargouillement de l’eau de la fontaine.

Elle se releva.

Se tourna vers le mur de lierre et avança dans sa direction.

C’est sans surprise qu’elle s’y enfonça pour y disparaître.

Elle avait alors sur son visage un doux sourire.

Enfin. Elle allait pouvoir assouvir sa pulsion.

mercredi 10 février 2010

lundi 8 février 2010

Chapitre 2

J’étais dans une pièce. Seul

Tout d’abord, elle me paraissait être très sombre.

Puis, j’ai vu de la lumière provenant d’une fenêtre.

Et la pièce s’est soudain retrouvée baigné de lumière.

Mais cette lumière n’avait pas de chaleur. Au contraire, elle était glaciale.

Il me manquait quelque chose.

Il me manquait quelqu’un.

J’avais froid.

J’avais peur.

Je me sentais idiot.

Je me sentais observé, étudié.

Et puis j’ai senti le moelleux d’un tapis sous mes fesses d’enfant. Et là, à quelques centimètres de moi se trouvait des cubes en bois multicolore. Leurs couleurs étaient tellement vives, attirantes, réconfortantes, que je m’en suis emparé. Enfin j’ai essayé.

Mes bras, trop petits, ne pouvaient pas tous les contenir. Ils tombaient. Alors je les ai empilais, Construisant un mur entre moi et ce soleil froid.

Je me tournais vers la droite, un cube bleu à la main, et le tendis machinalement à ma camarade de jeux.

Mais j’étais seul.

« Elle » avait disparut.

J’étais toujours observé, étudié.

Je me suis endormi sur le tapis moelleux.

A mon réveil, j’étais toujours seul.

Plus rien n’était comme avant.

Je crois qu’ « Elle » ne m’aimait plus. Qu’ « Elle » ne m’aime pas … ?

Je ne sais pas … plus.

Et puis « Elle » m’est presque devenue étrangère. Pourtant « Elle » et moi sommes pareils. Nous sommes la même personne.

Quand je l’ai revue. « Elle » n’était plus seule.

L’autre était là.

C’était après la naissance du Monstre.

lundi 11 janvier 2010

In my heart I feel so lonely









He is as cold as ice.

samedi 9 janvier 2010

Chapitre 1




« Je possède tout ce que mes semblables désirent.
Je suis adulée, aimée, entourée, détestée, vénérée, jalousée dans tout l’Univers.
Je suis riche, puissante, mes pouvoirs n’ont aucune limite.
Je vous dirige tous.
Je suis votre Maître.

Et pourtant, cela ne me satisfait pas.

C’est peut être trop. Ou pas assez ?


Je suis tellement puissante que je suis devenue une notion aussi incontournable que celle du bien et du mal. Comme disent les humains.
Je suis partout. Car il y a toujours quelque chose. Le « Néant » n’existe pas. Car le fait de le nier me donne une contenance.
On ne peut pas m’éviter.
RIEN ne m’échappe.

Vous aurez beau me fuir, je saurais toujours où vous êtes.


Pourtant je ne suis pas la plus puissante.
Mon Seigneur est plus fort que moi.
Je suis à Son service. Je suis Son bras droit. Son bras armé. Sa Justice. Sa voix. Ses yeux. Ses oreilles.

Si j’en suis arrivé là, c’est grâce aux humains.
Avant, il y a des siècles, ils nous vénéraient. Nous étions leurs Dieux. Ils nous faisaient des offrandes, des sacrifices, construisaient des temples à notre gloire.
Et puis un jour, nous sommes devenus leurs ennemis.
Et Notre monde a basculé.

Nous étions des Dieux, nous sommes devenus des Démons.
Nous étions la Lumière, nous sommes devenus les Ténèbres.
Nous étions leurs Guides, nous sommes devenus leurs Ennemis.
Pour Eux

Mais tout cela est Erreur.
Ils ne se sont pas tournés vers les bons ennemis. Nous étions là pour eux, ne vivions que pour eux et ils nous ont chassés.

Nous vivons dans un autre Monde qu’ils appellent l’Enfer.
Mais cela est Erreur.
Nous vivons dans un Monde parallèle au leur. Mais nous pouvons aller de l’un à l’autre.
Nous gouvernons les deux faces dans l’ombre.
Nous sommes les Ténèbres et la Lumière.


Je suis le juste milieu.
Je ne suis ni bonne ni mauvaise.

Je suis Belzébuth et l’ange Gabrielle.
Je suis une arme et un bouclier.
Je suis un ami et un ennemi.
Je suis le chaud et le froid.
Je suis tout à la fois.


Mon Seigneur est un Ange et un Démon. Il est Lucifer.

Maintenant je vais rendre mon verdict.
Vous n’y échapperez pas.
Vous avez trahis nos lois. »

Sur ses mots, la femme se leva de son trône et descendit les marches qui la séparaient de l’assistance, sa longue robe noire, rehaussé de violet, ondulant gracieusement à chacun de ses pas.
Au milieu de l’allée, un homme était agenouillé devant elle. Il tremblait si fort que l’on pouvait entendre ses dents claquées. Sa tunique crasseuse lui collée à la peau, révélant la maigreur de son corps. Il semblait vieux et jeune à la fois. Ses cheveux bruns, sales, trainaient au sol. Ils avaient dus être sublimes autrefois car quelques mèches avaient gardés leurs ondulations naturelles. Sa longue barbe trahissait le nombre d’année passée dans les Sombres Cachots.
La femme saisit le prisonnier par le menton et lui redressa la tête. Il fut immédiatement hypnotisé par son regard.
L’assemblée, composée de nombreuses personnes élégamment habillées, fut parcourue par un grondement d’excitation quand la femme toucha l’accusé.
Une rumeur parcourut la salle : apparemment cet homme avait attendu pendant 500 ans le jour de son procès. Ce qui lui donnait une certaine valeur car il était rare qu’une personne arrive vivante le jour de son audience, après avoir passé autant de temps enfermé « là-bas ».
L’existence d’un tel prisonnier avait passionné une bonne partie de la noblesse de L’Autre Monde. Entrainant des débats, des paris et autres spéculations sur le sort que lui réservait la Grande Sénéchale.

La femme se pencha un peu plus vers l’homme et frôla son front de ses lèvres.
Ce geste eut le même effet qu’une décharge électrique sur le détenu.
Il se mit à hurler comme un dément.

La Grande Sénéchale se redressa. L’expression de son visage montrait qu’elle était grandement satisfaite de la réaction du prévenu. Elle leva son regard sur la foule qui s’était mise à ronronner de contentement. Puis elle pivota, remonta les marches de l’estrade et repris sa place sur le trône.
Appuyant son coude droit sur l’accoudoir. Elle posa son menton dans sa main. Puis d’un geste impérieux, elle pointa de son index gauche le futur condamné. Et d’une voix forte proclama :

« Votre sentence est … la Mort. »

A ces mots, une main se posa sur l’épaule du captif. Ce dernier se retourna et vit un visage angélique le regarder. L’inconnu avait un visage androgyne pourvu d’yeux d'un bleu étincelants et d’une chevelure blonde comme les blés, attachée en catogan. Il portait un costume noir, sobre, près du corps.
Le supplicié fut ébloui par cet être penché sur lui, telle une fée sur un berceau. L’anonyme sourit, le prisonnier se détendit.
Le sourire de « l’ange » se fit de plus en plus grand, dévoilant des dents d’une blancheur aveuglante. Mais ces dents étaient en réalité des crocs. Le regard de l’étranger se fit fou, une langue démesurée vint lécher la bave qui s’écoulait aux commissures de ses lèvres.
Le prisonnier hurla de plus belle lorsqu’il se rendit compte que toutes les personnes de l’assemblée, qu’il avait trouvé si élégantes quelques minutes auparavant, s’étaient transformées en monstres affamés.
Il ne fallut pas plus d’un clignement de paupières pour que plusieurs créatures se soit jetées sur le pauvre homme pour le dépecer.

jeudi 31 décembre 2009

Présentation des personnages (première partie)

* Zouzou


- Modèle : MNF Eliya
- Genre : féminin
- Age : indéterminé
- Origine : Océanide (déesse mineure)
- Emploi : Grande Sénéchal de L'Autre Monde
- Caractère : impartiale, possessive, calculatrice, lassive
- Sa mère lui a trouvée une place de "dame d'honneur" chez l'épouse de Poséidon, Amphitrite. Pour plaire au Seigneur des Océans (et lui rendre service), elle se chargea de faire disparaître le peuple Atlante. Cette action lui donna la charge de Conseillère auprès du Dieu Marin.
Avec l'apparition de la Religion, les humains chassèrent de la Terre leurs anciennes Idoles. Zouzou et ses congénères s'exilèrent dans L'Autre Monde. Elle est devenue l'un des démons les plus puissants, après le Seigneur de L'Autre Monde : Lucifer, qui la nomma Grande Sénéchale. C'est elle qui représente le pouvoir en place.
- Famille : Roona (mère)
Zolzite (frère jumeau)
Zéline (petite soeur)
Lulla (nièce)


* Zolzite


- Modèle : MNF Karsh (un jour ...)
- Genre : Masculin
- Age : indéterminé
- Origine : Commis d'Héphaïstos (dieu mineur)
- Emploi : démon fécondateur (genre de succube)
- Caractère : naïf, protecteur, dragueur, gaffeur
- A l'origine, il travaillait avec Héphaïstos. Il s'occupait de forger les Chaînes de l'Amour qui unissent deux êtres. Un jour voulant imiter Zouzou, il décida de couler Pompeï. En réalité, il l'ensevelit sous une couche de lave. Pendant ce temps là, les Chaînes qui unissaient Héphaïstos et Aphrodite se brisèrent par sa faute. Le Dieu Forgeron entra dans une colère noir et Zolzite se retrouva transformait en faune au service de Dyonisos. Pourvu d'un demi-corps et de cornes de bouc, la Religion le relaya au rang de démon. C'est lui qui aide les femmes stériles à avoir des enfants lorsqu'elles l'ont invoqué. Il trouve que Gorgophonée est un monstre et l'a en horreur.
- Famille : Roona (mère)
Zouzou (soeur jumelle)
Zéline (petite soeur)
Lulla (fille légitime)
William (fils -travail-)


* Roona


- Modèle : pas encore trouvé
- Genre : féminin
- Age : indéterminé
- Origine : Nymphe des bois, puis Chambrière de Perséphone (déesse mineure)
- Emploi : Dame d'Honneur de Lilith qui est l'épouse de Lucifer
- Caractère : froide, colérique, narcissique, ambitieuse
- Au départ, elle était la confidente et Dame d'Honneur de Perséphone, l'épouse d'Hadès. Elle n'a jamais quitté les Enfers depuis sa nomination, à part pour de rares occasions. Elle considère Zouzou comme une rivale, Zolzite: une épine dans le pied et Zéline comme une "héritière" potentielle.
- Famille : Zouzou (fille)
Zolzite (fils)
Zéline (fille)
Lulla (petite-fille)


* Zéline

- Modèle : MNF Miyu ( un jour ...)
- Genre : féminin
- Age : 17 ans
- Origine : apprentie Démon
- Emploi : pas encore
- Caractère : maladroite, jalouse, agressive
- Elève à l'Ecole Des Etres Magique, ses pouvoirs ne sont pas encore bien définis. Ce dont elle est sûre, c'est de pouvoir communiquer avec les animaux. La plupart du temps, elle est avec sa mère et essaye, avec cette dernière, de mettre des battons dans les roues de Zouzou, qu'elle admire secrètement. Elle est effrayé par Gorgophonée qui la considère comme une rivale.
- Famille : Roona (mère)
Zouzou (grande-soeur)
Zolzite (grand-frère)
Lulla (nièce)


* Lulla


- Modèle : pas encore trouvé
- Genre : féminin
- Age : 10 ans
- Origine : enfant Démon
- Emploi : pas encore
- Caractère : timide, introverti, curieuse, généreuse
- Lulla vie avec son père, Zolzite. Sa mère les ayant abandonnés lorsque le premier enfant "humain" est "revenu" due à la close Service Aprés Vente du contrat passé entre Zolzite et une humaine en mal d'enfant. Elle a jusque là vécu dans le Monde des Humains et vient d'arriver dans L'Autre Monde. Elle adore son père et sa tante Zouzou. Sa grand-mère l'effraies ainsi que Gorgophonée et Zéline
- Famille: Roona (grand-mère)
Zouzou (tante)
Zolzite (père)
Zéline ( tante)